Introduction

La scolarisation, dans nos sociétés occidentales, fait partie des étapes fondamentales dans le développement des individus. Une grande partie de ces derniers gardent probablement de beaux souvenirs de ces années. Toutefois, tout le monde n’a pas cette chance. En effet, parmi les individus scolarisés, une partie garde des souvenirs négatifs. En Suisse, les enquêtes portant sur le harcèlement scolaire indiquent des chiffres préoccupants : 5 à 10% des élèves, soit 1 à 2 enfants par classes seraient victimes de harcèlement.

Le harcèlement scolaire se définit comme « une intimidation ou une attaque physique, verbale ou psychologique avec le but de bouleverser, engendrer de la peur ou encore blesser la victime » (Farrington, 1993 ; Olweus, 1993, cités par Ttofi & Farrington, 2011).

Les victimes de harcèlement scolaire présentent quatre fois plus de probabilité de se suicider (Cossin & Rubi, 2002) ainsi qu’une plus grande probabilité de développer une dépression plus tard dans leur vie (jusqu’à 36 ans) par rapport aux autres (Ttofi, Farrington, Lösel & Loeber, 2011). D’autres recherches montrent qu’avoir un vécu d’harceleur à l’école est un prédicteur significatif de violence jusqu’à six ans plus tard et augmente le risque de violences ultérieures de deux tiers, et d’un tiers pour les victimes (Ttofi, Farrington & Lösel, 2012). De plus, il semblerait que les résultats scolaires des élèves se trouvant dans une classe touchée par le harcèlement soient significativement plus bas que ceux obtenus par les apprenants étant dans une classe moins affectée par le phénomène du harcèlement (DFJC 2018). Le harcèlement scolaire est donc une réalité avec un impact transversal puisque les conséquences se trouvent au niveau de la victime, de l’harceleur, de la classe mais encore plus généralement au niveau de l’école entière.

C’est pourquoi, la prise en charge du phénomène est nécessaire tant pour des questions de santé public que d’intérêt social. La prise en charge de ce phénomène est complexe et nécessite des dispositifs adaptés.

Pour cette raison, notre projet propose de mettre en place des mesures afin de prévenir le harcèlement scolaire et d’apprendre aux élèves des moyens pour combattre ce phénomène. Le choix d’une activité empirique est soutenu par les chercheurs qui mettent en évidence l’impact des pratiques de classe sur le harcèlement entre élèves (Galand, Hospel, & Baudoin, 2014).

Notre projet

Notre projet vise à prévenir et à lutter contre le harcèlement scolaire. Pour ce faire, nous proposons de sensibiliser les élèves, de leur permettre de comprendre comment se construit le harcèlement et d’agir contre ce dernier. Ensuite, il s’agit également de renseigner les enseignants sur la thématique du harcèlement, mais pour eux, d’un point de vue systémique afin de les inclure dans notre lutte.

Les élèves seront encouragés à imaginer des situations de harcèlement avec pour but pédagogique de trouver des solutions pour y faire face.

Les enseignants, quant à eux, seront invités à réfléchir en groupe, animer par un psychologue, à la thématique afin de développer ensemble des outils. En effet il est essentiel pour nous de travailler à tous les niveaux de l’établissement.

Cette méthode propose de mettre en place un espace d’échange bienveillant et sécurisant pour permettre aux jeunes ainsi qu’aux enseignants de réfléchir et trouver des réponses et solutions individuelles ou collectives aux situations d’oppression.

Un des effets indirects sera d’augmenter la coopération entre les élèves en créant des jeux de rôle et en trouvant des solutions. Un second bénéfice sera de valider le rôle de ressource que représente le travail d’enseignant. De ce fait, avec notre méthodologie, nous voulons faciliter et augmenter la confiance dans la collaboration entre les élèves et les enseignants. Selon nous cette nouvelle collaboration est essentielle pour la lutte contre ce fléau.

L’intervention

Il s’agit de sensibiliser les élèves par classe à la thématique du harcèlement scolaire.

  • Intervention par classe (2 périodes)
    • Deux périodes sont nécessaires
    • Deux psychologues animent et cadrent l’intervention.
  • Intervention par groupe pour les enseignants
    • Un animateur psychologue
    • 10 enseignants par groupe
  • Rapport général de l’interventions

Nous sommes conscients que à la suite de chaque sensibilisation/ prévention, il est possible que des élèves se manifestent concernant des vécus directs ou indirects de harcèlement scolaire. En tant que professionnel, il est primordial pour nous de rester en collaboration avec votre établissement afin d’encadrer, d’accueillir et de rediriger au mieux, les élèves en cas de besoins.

Conclusion

Ces interventions proposent un apprentissage alternatif, basé sur la pratique, l’expression des émotions, l’autonomie et la coopération. Selon nous, c’est, au minimum, de ces valeurs dont nous avons besoin afin de lutter contre ce fléau. En ce qui concerne la prévention, dans ce cas, contre le harcèlement scolaire, nous postulons qu’en visant d’énormes objectifs comme – engager un changement systémique dans le monde de l’éducation – nous ne risquons, au pire que de faire de notre mieux pour aider des personnes.

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